Dans l’histoire du saté, le plat a précédé la sauce. Le saté (ou « satay ») est en effet un mets indonésien typique, sans doute inventé au 19ème siècle : des petites brochettes cuites sur des braises ardentes. De la pure street-food, préparée par des vendeurs ambulants, notamment sur l’île de Java ! Souvent à base de poulet, de bœuf ou d’agneau, on trouve aussi des versions de ces grillades concoctées avec du poisson, des légumes ou des fruits de mer. Elles sont vendues un peu partout, dans la rue, sur la plage ou au restaurant.
Mais venons-en aux faits : les ingrédients sont soigneusement marinés et assaisonnés, avant d’être grillés, puis servis avec une sauce. L’une des plus courantes, de son vrai nom bumbu kacang, est cuisinée à base de cacahouètes… Cet ingrédient originaire d’Amérique du sud est très utilisé dans la gastronomie d’Asie du sud-est.
Le saté et sa fameuse sauce parfumée à l’arachide ont vite connu un destin international. Grâce aux nombreux échanges commerciaux, ils ont conquis les voisins, comme les Philippines, la Thaïlande ou la Malaisie. La Hollande, ancien pays colonisateur de l’Indonésie, est aussi fan : aujourd’hui, on croise à Amsterdam des fast-food spécialisés dans le saté ou même de la sauce en poudre au supermarché, à reconstituer à la maison ! Au Pays-Bas, on n’hésite pas à y tremper ses frites…
Par extension, on utilise donc souvent le mot « saté » pour désigner l’onctueuse sauce préparée avec des cacahouètes torréfiées et broyées et des épices. Il existe diverses recettes et variantes, mêlant des produits comme l’oignon séché, l’échalote, la sauce de poisson, le piment, la tomate, les crevettes, l’ail, le jus de citron vert, le sucre, la sauce soja ou encore lait de coco… Le résultat est toujours surprenant, mêlant la douceur des cacahouètes avec des ingrédients plus relevés.
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